Lush Life était la chanson favorite de la divine Ava Gardner, jadis la plus belle femme du monde. Vieille, vivant seule et recluse à Londres, elle téléphonait volontiers incognita pour la réclamer à sa radio favorite. Le DJ la reconnaissait à son pseudo et obligeait galamment. Probablement Ava se remémorait-elle ces temps révolus de fêtes somptueuses, de gloire, d’amours passionnées et passionnelles avec toutes ces stars. A sa mort, c’est son fidèle ami, Frank Sinatra, son ancienne passion et ex mari, qui organisa et finança ses funérailles.
Comme le raconte Natalie Cole , fille du grand Nat King Cole qui créa ce légendaire standard de jazz, cette torch song fut paradoxalement composée et écrite par un tout jeune musicien inconnu de … 16 ans , Billy Strayhorn. Ce dernier devint l’un des plus grands jazzmen , travaillant avec tous les monstres sacrés de son époque.
Quand on lit les paroles d’un raffinement rare, on est ébahi par la maturité de ce jeune auteur, qui narre le désarroi d’un fêtard esseulé déçu par la vie de plaisirs faciles où il s’est perdu…. en laissant s’échapper l’essentiel.
Une de mes chansons préférées depuis longtemps. A lire, à chanter, à savourer, à méditer .
I used to visit all the very gay places
Those come what may places
Where one relaxes on the axis of the wheel of life
To get the feel of life
From jazz and cocktails.
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