JARDIN – Lilas commun et Lilas des Indes

2015-04-18 par ... 1 commentaire

En cet ensoleillé mois d’avril, tout le monde a pu remarquer l’explosion des lilas des jardins, ces arbustes aux grappes parfumées typiques du printemps en Europe.

Robustes, increvables, ces arbustes qui prennent l’allure d’arbres en quelques années sont des classiques des jardins. A ne pas confondre avec leurs cousins des Indes.

Synonyme d’un type de mauve-parme bien connu ( Lîlak voulant dire mauve-bleu en persan) , le lilas, syringa vulgaris, se décline sous diverses couleurs, allant du lie-de-vin au blanc en passant par toutes les nuances du violet et du rouge voire du bleuté.

Ses grappes de fleurs simples existent même en version double depuis des travaux d’hybridation effectués par le nancéen Victor Lemoine au XIXe siècle. Le lilas a depuis essaimé partout dans le monde, jusqu’en Chine où il fleurit plutôt en été, en raison de la longueur des hivers continentaux.

Robuste, peu exigeant, résistant au gel et au froid, sans ennemi si ce n’est quelques escargots ou pince-oreilles qui mordent ses feuilles, il s’élance vers le ciel avec vigueur, atteignant sans problème les 3-5mètres. Le lilas pousse dans toute terre ordinaire, inutile de lui mettre quelconque engrais. Il résiste à la sécheresse et ne demande vraiment rien de spécial. Il devient facilement « sauvage ».

La problématique du lilas, c’est plutôt de le contenir. En effet, c’est un arbuste qui drageonne facilement , grâce à de solides racines profondes et coriaces. En quelques années, c’est un massif entier presque indéracinable qui se constitue.

Vous pouvez en profiter pour récupérer ces rejets et multiplier vos lilas, ou les éliminer si vous en avez trop.

A la floraison, vous pouvez vous confectionner de gros bouquets en taillant la plante de façon à la raccourcir suffisamment. Un sécateur est nécessaire car les branches de lilas sont très solides. Ma mère, qui aime les arbustes bien fleuris, n’hésite pas à tailler quelques tiges ça et là de ses lilas » sauvages » fin que les grappes fleuries soient bien dégagées et apparentes. Les nouveaux hybrides du commerce ne présentent pas ce léger défaut ( tout relatif).

Le lilas a même donné son nom à la commune des Lilas ( 93) qui se trouve à l’est de Paris, à côté de Romainville. La ville était connue pour ses guinguettes et ses jardins fleuris de lilas. Si vous y allez en saison, vous constaterez avec plaisir que les petits jardins de particuliers comportent encore souvent des lilas.

Le lilas des jardins ou lilas commun n’est pas le Lilas des Indes ou Lagerstroemia indica . Les pétales du lilas des Indes sont beaucoup plus frisottés et la résistance au froid de cet arbuste beaucoup plus faible. Il présente de jolies grappes de fleurs de couleur plutôt rouges, roses et mauves.

Le lilas des Indes

Le lilas des Indes a des origines plus exotiques et s’avère sensible au gel. Il ne convient pas à la culture extérieure sous les climats continentaux et reste » limite » en zone océanique. Une protection peut s’avérer nécessaire, surtout si le pied est petit et exposé aux vents hivernaux. Sinon, il faudra le traiter comme une plante d’orangerie ( en serre froide ou véranda en hiver) .